Sukkwan Island de David Vann Gallmeister
Rédigé le 25 février 2016 ~ Coup de coeur Inside !
On avait une Morris Mini, avec ta maman. C’était une voiture minuscule comme un wagonnet de montagnes russes et un des essuie-glace était bousillé, alors je passais tout le temps mon bras par la fenêtre pour l’actionner.
Ta maman était folle des champs de moutarde à l’époque, elle voulait toujours qu’on y passe quand il faisait beau, autour de Davis.
J’ai lu Sukkwan island de Davis Vann pour la première fois en février 2010. Pour l’anniversaire des 10 ans de Gallmeister, j’ai eu envie de relire ce livre et par la même occasion de vous en parler sur mon blog.
Tout pile 6 ans plus tard, me revoilà en route pour cette île du bout du monde.
Jim décide de partir vivre pendant un an avec Roy, son fils de 13 ans sur une île sauvage du Sud de l’Alaska. Une île humide et montagneuse où les seuls moyens d’accès sont le bateau ou l’hydravion.
Très vite, on se rend contre qu’il va se passer quelque chose. Cette année sabbatique n’a pas du tout l’air préparée, rien ne fonctionne comme il faudrait et le comportement de Jim est de plus en plus étrange.
Roy sent que quelque chose ne va pas, il voudrait retrouver sa mère et sa sœur en Californie, car le climat de l’île est vraiment exécrable et son père lui fait de plus en plus peur.
p107
« ça souffle comme s’il ne devait pas y avoir de lendemain, fait son père. Comme si la pluie cherchait à effacer tous les jours du calendrier »
Avant d’entamer ma lecture j’ai eu une petite appréhension : allais-je prendre autant de plaisir avec cette relecture que lorsque j’ai découvert ce livre en 2010?
La réponse est oui ! Je ne me souvenais pas bien des détails de cette histoire, j’ai donc reçu, pour la seconde fois, un grand coup à l’estomac en lisant la dernière phrase de la première partie (vous savez la fameuse page 113 dont tout monde parle!)
Quand on sait que ce livre est le premier roman de David Vann, cela en dit long sur le talent de cet auteur !
Des phrases courtes, un rythme soutenu, rude, l’auteur n’accorde aucun répit à son lecteur.
J’ai tout aimé de ce livre : le lieu, les personnages, la construction du récit.
Dès les premières phrases, le doute s’installe, on devine très vite qu’il va se passer quelque chose, la tension monte de page en page jusqu’ à la fin de la première partie. Et là, c’est l’uppercut : KO net !
Il vous faudra quelques minutes pour vous en remettre – du moins, c’est ce qui m’est arrivé –, je ne pouvais pas tourner la page – pourquoi nous as-tu fait cela, David ?
Après un moment de flottement, je me suis fait à l’idée qu’il allait falloir poursuivre l’aventure et malgré tout, j’ai tout autant apprécié la seconde partie.
Sukkwan island est un livre d’une force incroyable, j’avais prévu une soirée spécialement pour le lire d’une traite et je ne le regrette pas.
Mon escapade en Alaska fut brève, mais intense !
je suis contente d’avoir croisé la route de DAvid Vann au festival des étonnants voyageurs.
Un immense merci aux éditions Gallmeister qui ont eu la très bonne idée de faire découvrir cet auteur incroyable aux lecteurs francophones que nous sommes.
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Sukkwan Island de David Vann Gallmeister est publié dans la catégorie Lectures d’Amérique du Nord avec le(s) Thème(s) : coup de coeur, Gallmeister, Nature Writing
oooh une belle dédicace 🙂
Ce livre est un coup de poing littéraire tu as raison ^^
Je suis verte de jalousie de ta dédicace!!!
Ce roman a été un coup de coeur. Mon premier David Vann – mon premier Gallmeister. Je ne m’en suis pas encore remise!
Premier David Vann pour moi aussi C’est un roman- choc même à la seconde lecture. Et ma signature j’en suis contente d’autant que je l’ai croisé au détour d’une allée donc même pas de queue à faire. Tu te ballade et BIM tu tombes sur David Vann, normal 🙂
A force d’entendre parler de la fameuse page 113, je l’ai lue avant d’y arriver, je n’ai même pas compris sur le coup, et quand j’y suis arrivée, je n’ai pas bien compris comment ça arrivait. Désolée, ça m’a déçue de ne rien comprendre. Sans doute ai-je trop les pieds sur terre.
Mais ensuite la vie dans la forêt ça m’a beaucoup plu!
Cependant je n’ai plus pu lire un autre livre de l’auteur;
Voilà, voilà, j’adore être parfois à contre courant.
Ah ben c’est malin !!! 🙂 Pourquoi tu bloques sur l’auteur si tu as aimé 50% du livre ? Désolation ou même Derniers jours sur terre son très bon pourtant.
Keisha : désolée, tu n’aurais jamais du lire cette page avant d’y arriver – forcément tu savais déjà et ta lecture en a été changé (je faisais ça ado, je lisais souvent la fin..).
Moi ça m’a beaucoup marqué mais bizarrement je fais comme un blocage depuis !
Un blocage à quel sujet ? pour relire le livre ?
Super une dédicace !
hum faut que j’arrête de venir par chez toi, ma PAL augmente trop !
Gniak, Gniak, Gniak 🙂
J’ai lu l’adaptation BD de ce roman (j’ai beaucoup aimé) mais cet auteur je ne l’ai encore jamais lu. Et tant mieux ça me réjouit car ça veut dire qu’il me reste plein de bons romans à découvrir.
Tu as beaucoup de chance d’avoir encore tout David Vann à découvrir. La Bd me tente énormément.
Depuis le temps, je pensais que tout le monde l’avait lu, surtout une voyageuse comme toi, passionnée par la neige de pete fromm. Ce Vann, un livre coup de poing. L’un des meilleurs que j’ai jamais lu. Cet Alaska te transforme, te bouleverse, te chavire, magnifique, sublime, grandiose. Dur, mais la vie en Alaska doit être dure aussi.
oui, oui je l’avais déjà lu, tu penses bien… dès sa sortie même ! Mais pour les 10 ans de Gallmeister j’ai eu envie de me replonger dedans 🙂
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